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En droit espagnol, trois éléments composent la
responsabilité civile : un dommage, une faute et un lien
de causalité entre la faute et le dommage.
Le dommage peut être corporel, matériel ou moral. La
faute est le manquement à une obligation préexistante
(celle de ne pas causer de dommage à autrui). Et, la
responsabilité ne peut être engagée que si la relation
entre la faute et le dommage est établie. Bien entendu,
dans certains cas, le responsable peut dégager sa
responsabilité en prouvant que le dommage résulte
d’une cause étrangère c’est-à-dire soit d’un cas de force
majeure, soit d’une faute de la victime, soit du fait d’un
tiers.
Dans tous les cas, l’entreprise peut être responsable de
dommages causés à 3 catégories de personnes : les
tiers, les clients et les préposés.
Les principaux risques à couvrir sont les dommages à
autrui résultant de l’exploitation de l’entreprise mais
aussi les dommages atteignant les clients et les tiers et
provenant des produits livrés ou des prestations
effectuées par l’entreprise ; les dommages causés suite
à un incendie, explosion et dégâts des eaux en tant que
propriétaire ou locataire du bien immeuble ; les
dommages causés aux salariés et par les salariés ; les
fautes commises par les dirigeants ; les dommages
causés par les sous-traitants ; les dommages causés
par le matériel et les biens déposés par le client dans
les locaux de l’assuré ; les dommages causés par les
véhicules de l’entreprise ; les dommages causés à
l’environnement (pollution) etc…
Rappelons aussi qu’en droit espagnol, l’assureur a le
choix entre deux formules pour décider sur l’étendue
de sa garantie dans le temps :
1.
la formule « en avant » qui limite la garantie de
l’assureur aux réclamations de la victime résultant
d’un fait dommageable qui se situe dans la période
de garantie et dont la réclamation se fait pendant -
au moins - l’année qui suit la résiliation du contrat
d’assurance.
2.
la formule « en arrière » qui limite la garantie de
l’assureur aux faits dommageables qui ont eu lieu -
au moins - dans l’année qui précède la période de
garantie et qui sont à l’origine d’une réclamation
pendant la période de validité du contrat.
La durée dans le temps de la garantie de RC est une
question qui a toujours opposé la logique assurantielle
et la logique juridique. Le problème reste celui de la
détermination de la date du sinistre, événement qui
conditionne l’intervention de l’assureur, date qui doit se
situer dans une période couverte par le contrat. Alors
que les assureurs, soucieux de limiter la garantie
considèrent que le sinistre est constitué par la
réclamation de la victime, en droit c’est la date du fait
dommageable qui doit être prise en compte. Or, de
nombreuses années peuvent s’écouler entre la
survenance du fait dommageable, l’apparition du
dommage et finalement la réclamation de la victime ce
qui signifie que l’assureur peut être tenu à garantie
alors que le contrat est résilié depuis longtemps…