News
L’indépendance de l’avocat est une garantie
intrinsèque à l’exécution de sa mission de défense.
Pas plus tard que le 19 décembre 2024, dans l’affaire
C-296/23, la Cour de justice de l’UE confirmait le droit
d’un État membre de considérer qu’un avocat ne
serait pas en mesure d’exercer sa profession de
manière indépendante et dans le respect de ses
obligations professionnelles et déontologiques si le
capital social de sa société professionnelle était
détenu par une société agissant exclusivement en
tant qu’investisseur, sans exercer la profession
d’avocat ou une autre profession soumise à des
règles comparables.
Mais qu’en est-il de votre courtier d’assurance ? Avez-
vous la certitude d’obtenir de sa part une analyse
objective ?
En Espagne, l’activité de courtage est une activité
réglementée. Son intervention est décrite par l’article
155 de la Loi sur la Distribution d’Assurance (Real
Decreto-Ley 3/2020). Ainsi, les courtiers sont tenus au
respect de règles de bonne conduite et à une
obligation de conseil « indépendant » au service des
assurés face aux assureurs.
Toutes ces normes juridiques proviennent de la
législation européenne et notamment de la Directive
sur la Distribution d’Assurance, transposée depuis
février 2020 en droit espagnol.
Pour rappel, cette règlementation demande de veiller
à ce que « les distributeurs de produits d’assurance
agissent toujours de manière honnête, impartiale et
professionnelle, et ce au mieux des intérêts de leurs
clients », Mais est-ce vraiment le cas ?
Malgré les critères inscrits dans les textes législatifs
(entre autres, un assureur ne peut détenir plus de
10% du capital d’un cabinet et un courtier ne peut
réaliser plus de 33% de son chiffre d’affaires avec le
même assureur), le lien de dépendance existe bel et
bien chez certains cabinets de courtage présents sur
le territoire espagnol.
Sachez donc, qu’avant la conclusion d’un contrat
d’assurance, votre courtier doit vous communiquer
s’il est soumis à une obligation contractuelle de
travailler exclusivement avec un ou plusieurs
assureurs, auquel cas il doit vous donner le nom des
assureurs (art.173 de la Loi sur la Distribution
d’Assurance). À vous de juger ensuite s’il est en
mesure d’exercer sa profession de manière «
indépendante » et au mieux des intérêts du client…
Depuis la création du Cabinet LE GOFF nous avons à
cœur de réaliser une activité honnête et
indépendante. Nous n’acceptons pas les « incitations
commerciales à produire » des compagnies
d’assurance (sur-commissionnement, chèque-
cadeaux, voyages etc. suivant le nombre de contrats
signés pour une période donnée) et nos courtiers ne
réduisent jamais le périmètre de leurs consultations
au motif qu’un assureur ne leur génère pas assez de
chiffre d’affaires. Enfin, notre Cabinet n’a souscrit
aucune convention partenaire avec des assureurs, car
cela irait à l’encontre du devoir de conseil
indépendant et de respect des intérêts du client.